Semaine 20 : de Chamolia à Athènes

Lundi 10 septembre, nous nous réveillons tôt dans le camping abandonné. On en profite pour aller voir la plage. C’est très joli par ici.

Les Listhomawi nous ont proposé de venir prendre nos bagages voire même mon vélo pour me soulager mais j’ai besoin de savoir si je peux faire la route malgré la douleur. J’ai moins mal que la veille mais je me dis qu’il faut que j’apprenne à composer avec cette douleur. A chaque fois, ça déclenche une grosse remise en question sur notre voyage car ça nous paraît difficile de continuer à vélo si j’ai mal aussi souvent… On cogite mais on reprend la route.

Le trajet se passe relativement bien. Je vais doucement, je respire bien et si je dois trop forcer, c’est Damien qui prend le relais en me poussant.

Nous arrivons au Cap Sounion en début d’après-midi. Les Listhomawi ont été voir le camping, qui est très cher et à priori pas super. Ils ont par contre trouvé un bel endroit en bord de plage et, d’après le bar à côté, on peut y planter notre tente. Pour eux, c’est plus simple. Ils ont moins de questions à se poser avec leur van qu’ils n’ont qu’à garer et après relever le toit.

Nous profitons de la fin d’après-midi. Baignades, jeux dans le sable et papotage… Les enfants sont ravis de retrouver leurs copains.

Nous attendons le coucher de soleil pour planter la tente car nous sommes juste cachés par le van et ce n’est pas super discret. On profite de la douche des Listhomawi, la même que celle qu’on avait (et qu’on a renvoyé pour gagner quelques kilos) mais ils ont en plus une tente-douche très pratique qui permet de se doucher en toute intimité.

Nous couchons les enfants tôt et profitons d’une bonne soirée entre adultes. Ca fait du bien 🙂

Le lendemain, nous sommes réveillés à 6h30 par des personnes âgées qui sont venues prendre leur petit bain matinal. Elles papotent et on peut dire qu’on les entend bien. De notre tente, nous n’avions pas la possibilité de voir qui parle et on décide de se lever pour commencer à remballer et replier la tente au plus vite. Le camping sauvage, surtout sur les plages est interdit en Grèce donc on préfère éviter de s’éterniser. L’avantage à être réveillés tôt, c’est qu’on profite d’un joli lever de soleil sur la plage.

Nous prenons notre temps pour le petit déjeuner et les enfants jouent sur le plage et cherchent des crabes. Ils s’amusent bien.

Lison a très envie de faire du vélo. Hugo lui laisse sa place et il profitera du trajet en van à jouer avec Thomas. Les Listhomawi embarquent tous mes bagages pour me soulager et vont faire les courses pendant que nous parcourons 10 kilomètres jusqu’au temple de Poséïdon. C’est à ce moment là que nous franchissons les 3000 kilomètres de notre voyage ! Chaque millier nous éloigne de chez nous et nous rappelle le chemin parcouru, avec les bons moments et les moins bons, les souvenirs impérissables et les difficultés physiques et morales à surmonter. C’est toujours quelque chose que de passer un millier ! 

Nous prenons le pique-nique sous l’auvent du van avant d’aller visiter tous ensemble. Le temple est en bord de mer et la vue est superbe.

Nous changeons les équipes pour repartir. Lison vient avec moi et Damien prend Soline sur son vélo et ses sacoches. Et on peut dire que Lison est super efficace, un vrai petit moteur, bien mieux qu’une assistance électrique ! Faut dire que ça fait un moment que nous enfants ne donnent plus un coup de pédale sur les vélos alors ça nous change. Nous avançons à un très bon rythme. C’est la première fois que nous allons si vite et Damien, malgré son chargement, ne traîne pas la patte. Il doit être content de rouler enfin un peu plus vite.

Nous avons réservé une location pour avoir un peu plus de confort et car je n’avais pas envie d’un 3ème sauvage. Il n’y a pas de camping par ici… La location est sympa, il y a une machine à laver que nous nous empressons de remplir en arrivant et ils acceptent qu’on passe la soirée tous ensemble et que les Listhomawi dorment dans leur van sur le parking. Dommage qu’on ne puisse pas rester deux nuits car on aurait bien pris une journée de repos.

Le mercredi, on dit au revoir aux Listhomawi qui partent en direction de Corinthe. Sur la route, ils s’arrêtent au camping que nous avions repéré car nous préférons nous assurer qu’il existe toujours. Et heureusement qu’ils s’y arrêtent car il n’y a en fait pas de camping.

J’ai trouvé les coordonnées d’un ostéopathe francophone à Athènes et je m’empresse de l’appeler. Ca va être tellement plus facile de pouvoir décrire ma douleur en français. Il peut me recevoir le lendemain après-midi, super ! Nous prenons du coup la direction d’Athènes et réservons une location jusqu’au samedi. L’appartement est agréable et le repos me fera du bien.  

Jeudi, nous profitons d’une matinée tranquille et partons en début d’après-midi à Athènes. Les enfants vont au parc avec Damien pendant mon rendez-vous. Je connais maintenant le coupable pour mes douleurs : le muscle ilio-psoas ! Il me débloque pas mal de choses, qui devraient le décoincer. Normalement, la douleur quand j’appuyais sur le muscle, qui n’était jamais partie depuis l’Italie, devrait disparaître. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a peut-être un autre problème et il me conseille dans ce cas de faire une nouvelle échographie en précisant qu’il faut regarder le psoas. Je dois rester au repos au moins 3 jours afin de voir si la douleur disparait. Nous décidons donc de prolonger notre réservation jusqu’au lundi et de partir ensuite vers Le Pirée, où nous resterons jusqu’à notre bateau jeudi.

Le vendredi, je me réveille avec l’impression d’être passé sous un rouleau compresseur. Hugo fait une belle grasse matinée et nous passons la journée tranquillement, entre le parc et l’appartement.

Samedi 15 septembre, c’est l’anniversaire de Soline ! Elle est très fière d’avoir 4 ans et très pressée de souffler ses bougies. Nous allons choisir avec elle un gâteau, l’occasion de tester les pâtisseries grecques, même si le choix se porte sur un gâteau très classique. On prend le soin de le décorer à l’appartement. De la couleur, des bonbons, Soline est ravie. Elle sait qu’elle devra patienter une petite semaine avant de recevoir “le” cadeau (la robe de reine des neiges) mais nous avons tout de même prévu des petits cadeaux qui rentrent dans sa sacoche 🙂

L’après-midi, nous partons au planétarium. Nous pensons au départ visiter une sorte de musée sur les planètes mais ce n’est pas du tout ça. Nous allons en fait voir un dessin animé en grec (mais sur les planètes, ouf), projeté dans un dôme. Le dessin animé est plutôt bien fait et à certain moments, nous avons l’impression d’être dans l’image. Les enfants ont bien aimé. Nous avons en plus eu de la chance car nous sommes arrivés juste avant la diffusion de ce dessin animé, le seul créneau horaire où il y avait quelque chose pour les enfants.

Le reste de la journée sera ponctué par de nombreux appels et petits messages pour Soline.

Le dimanche, nous passons une journée très tranquille. Sortie au parc et repos à l’appartement. Demain, nous reprenons nos vélos pour changer d’appartement.