Les vaccinations
Nous avons tardé à communiquer sur nos choix en terme de vaccination pour le voyage étant donné qu’il existe autant de cas que de personnes et voyages.
Chez nous, on n’était pas d’accord pas entre nous au départ. Emily voulait en faire moins, Damien plus … Cela ouvre le débat et le dialogue et nous oblige à se renseigner. C’est une bonne chose il me semble.
Conditions de voyage / Etat d’esprit
Tout d’abord, le voyage nous mènera en zone rurale, proche des habitants, mais aussi chez l’habitant. La seule zone de « risque » que nous traverserons est l’Asie du Sud-Est et l’Indonésie. Nous écartons donc les choix de vaccins liés à l’Amérique du Sud et à l’Afrique.
D’autre part, on peut se considérer comme des personnes non réfractaires aux vaccins. Nous sommes toutefois raisonnés et nous ne souhaitons pas se vacciner contre tout et n’importe quoi sous prétexte qu’un vaccin existe.
Pour commencer, nous avons été de notre côté assez pragmatique et avons d’abord mis tout le monde à jour de ses vaccins et effectué les rappels nécessaires.
Ensuite nous avons pris rendez-vous au CHU de Rodez qui dispose d’un centre de vaccination internationale. On ne peut que le conseiller et nous allons vous décrire comment cela s’est passé.
1er RDV – Jour J
Le premier rendez-vous est obligatoirement avec le médecin du centre de vaccination qui passe en revue avec nous toutes les destinations de votre voyage, les conditions matérielles du voyage, les périodes envisagées pour chaque pays. Il peut ainsi mieux déterminer les « risques » encourus.
Il passe également en revue l’ensemble du carnet de vaccination de tout le monde et check les défaillances de rappel.
Le rendez-vous a duré une grosse heure.
Nous avons été franchement impressionnés par le professionnalisme et le sérieux de la prise en compte du projet de voyage, du passif et aussi de la sensibilité vis à vis de notre envie de ne pas trop nous « sur-vacciner ».
Le médecin nous a présenté toutes les maladies, les causes, les conséquences, les facteurs de risques. On a même découvert des maladies qu’on n’avait pas forcément en tête comme l’encéphalite à tique présente en Europe de l’est notamment dans les balkans, région que l’on va traverser.
A la fin du rendez-vous, nous recevons la première injection contre la rage car c’est le vaccin nécessitant un timing précis et nous avions pris les rendez-vous suivant par rapport à ce vaccin. Lors du premier rendez-vous nous avons également fait faire le vaccin de l’Hépatite A pour les enfants.
La rage : Nous avions décidé dès le début de la faire car notre mode de transport. Les jambes à l’air pour les chiens teigneux ou bien encore les simples léchouilles sur un bras égratigné chez les enfants présentaient tout de même beaucoup de risques. sans compter, que l’on en meurt … on n’hésite pas.
Il nous restait à réfléchir sur les vaccins contre :
- La Typhoïde
- La Tuberculose
- L’encéphalite Japonaise
- Hépatite A pour Damien et Emily
- Encéphalite à tique
Le médecin nous a laissé de la doc et nous avions en tête d’étudier un peu mieux les maladies pour faire notre choix.
2ème RDV : Rappel de la rage J+7
Lors du second rendez-vous, on est passé à la vitesse de l’éclair car il suffisait simplement de nous faire la piqure de la rage.
Soline a eu une plus grand appréhension et a beaucoup pleuré.
3ème RDV : Rappel de la rage J+28 et …
Nous avons choisi de nous vacciner tous contre l’Hépatite A et la fièvre Typhoïde. On a épluché les rapports et les chiffres de l’OMS et des sites d’informations sur les maladies et les vaccins pour se faire une idée des risques que nous prenions et de ce qui se passerait si toutefois nous contractions une de ces maladies.
Encéphalite à tiques
Nous avons estimé que l’encéphalite à tique, avec de la précaution sur notre hygiène, devrait pouvoir être pris en charge à temps et ainsi limiter les risques. De plus, les facteurs aggravants sont l’âge et donc les enfants sont sujets à bien moins de complications que les adultes. Nous allons donc être vigilants à notre hygiène au quotidien lors des bivouacs. Nous nous inspecterons sous toutes les coutures pour déceler d’éventuels envahisseurs de l’épiderme !
La tuberculose.
Emily et damien ont été vaccinés dans leur jeunesse avec le BCG obligatoire de l’époque.
Pour les enfants ce n’est plus obligatoire. Nous avons estimé qu’à partir du moment où un traitement existe alors il est bizarre d’être vacciné. Il existe toutefois, de plus en plus de résistances aux antibiotiques. Qu’en penser ?
Le vaccin en lui même a une efficacité de 60 à 80 % pour les complication méningites et seulement 50 % pour les autres complications (source www.mesvaccins.net). L’efficacité n’est donc pas parmi les meilleures des vaccins existants.
De plus, les modalités de transmissions nécessitent tout de même une forte promiscuité avec les personnes (crachats, postillons, …). Même si on va chez les habitants on peut estimer que le risque reste limité.
On a pris en compte aussi le fait que l’on peut déjà être porteur du bacille comme 1/3 de l’humanité …
On n’a pas réussi à se convaincre … donc on a écarté.
La fièvre typhoïde
On le fait !
Le facteur de transmission est alimentaire et donc là on est pas trop sur de pouvoir toujours tout contrôler en terme de cuissons, de nettoyage des aliments et l’hygiène en cuisine. On ne veut pas non plus être paranoïaque sur tout ce que l’on va nous proposer en chemin. Les enfants, même si on les sensibilise encore plus sur l’hygiène ne pourront peut-être pas tout le temps appliquer les précautions.
On a estimé que notre façon de voyager était propice à ce type de transmissions, donc on se protège.
L’encéphalite Japonaise
Le facteur de transmission est le moustique, dans les zones rurales notamment et surtout en période des pluies (Eté et Automne). On a noté qu’il y a bien plus de cas de paludisme que d’encéphalite japonaise.
On a noté que (seulement ? ) 1 cas sur 250 d’infections d’encéphalite japonaise subit des complications et 30 % de ces complications peuvent conduire à une issue fatale et la moitié des autres cas de rémissions entraînent des séquelles neurologiques. Tous les autres cas entraînent des céphalées et fièvres mais on en guérit.
Nous n’avons pas prévu de voyager pendant cette période là. On a prévu de se protéger physiquement contre les moustiques (tenues longues et répulsifs).
Conclusion
Ce n’est pas facile de réaliser un choix.
De notre point de vue, on pense s’être protégé suffisamment et raisonnablement. On peut toujours faire plus, on peut aussi faire moins mais c’est vrai que le choix n’appartient qu’à celui qui voyage en fonction de ses craintes, de ses aspirations.
Il existe une grande par de hasard à contracter ces maladies. Il arrive même qu’en étant vacciné, cela ne serve à rien. Le risque 0 n’existe pas et n’existera jamais.
Qu’en est-il des répercussions des doses d’aluminiums dans chaque vaccins ? On n’en sait rien mais c’est largement décrié (même si indispensable à l’efficacité d’un vaccin).
Si on devait donner un conseil à l’heure actuelle et bien on dirait d’aller regarder les sites institutionnels (OMS, mesvaccins.net) et les rapports produits pour se faire une plus grande idée et être convaincu de ses choix. Il nous semble que c’est l’essentiel, d’être convaincu de ce que l’on fait et de savoir pourquoi on fait (ou pas) un vaccin.
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Coucou, je vous ai envoyé un message sur l’adresse email d’Emily.
Gros bisous à vous quatre