Semaine 18 : de Delphes à Athènes

Du lundi 27 au jeudi 30 août, nous restons tranquillement au camping. Nous sommes bien ici, le camping est super calme (pour ne pas dire vide…), la piscine est très agréable et il y a une jolie vue sur le golfe de Corinthe. Nous laissons les vélos de côté et nos déplacements consistent juste à aller au centre du village pour faire nos courses dans un mini market (qui s’appelle supermarket quand même…), tout petit mais avec de tout à l’intérieur, dans des allées minuscules et des étagères qui montent jusqu’au plafond. Assez étonnant !

Le mardi, nous retournons manger au restaurant du village et en profitons pour nous assurer que c’est toujours bon pour nous monter en haut de la montagne.

Les enfants passent beaucoup de temps dans l’eau et font de gros progrès. Il faut dire que la piscine est vraiment pratique car Soline a pied dans la petite profondeur (80 cm) et pour la première fois, ils quittent leurs brassards pour évoluer dans l’eau sans aide. Et ils se débrouillent très bien ! Hugo arrive à faire de petites distances en reprenant sa respiration sans poser le pied par terre et Soline essaye de faire des roulades comme son frère. Ils sont à l’aise et on espère qu’il arriveront à nager bientôt.

Vendredi, nous remettons le réveil à 6h avec pour objectif d’arriver à 9h au restaurant. Nous avions oublié qu’il faisait si noir ici à 6h et nous rangeons tranquillement les affaires jusqu’au lever du soleil. Je vais régler nos 8 nuits de camping avec un peu d’appréhension car nous avions compris que ce serait un peu compliqué avec le gérant du camping… Et en effet, heureusement que c’est moi qui y vais et que je m’y prends à l’avance. Il avait fait son calcul sur base des dates qu’il a dans son bureau et… qui ne correspondent pas aux dates de son site internet. Et il fait donc commencer la basse saison le 29 au lieu du 25… Je lui montre donc son site internet et sa liste de prix 2018 et quand il comprend que nous paierons moins que son calcul, il cherche le moindre prétexte pour alourdir la note : l’électricité (qu’il nous avait annoncé gratuite), les vélos en tant que “motorbike” (car moto ou vélo, c’est pareil, bien sur !), augmenter le prix de la tente car “sur le site, c’est pas le bon”. Bref, une discussion de 30 minutes où j’essaie de rester zen mais ferme sur le fait que nous paierons sur base des tarifs de son site.

Nous prenons ensuite la route en direction du restaurant. Ca grimpe bien pour y arriver mais ça passe mieux que prévu avec nos vélos (on est aussi motivés en sachant qu’on n’a que cette côte difficile pour la journée). Le gérant du restaurant nous attendait bien et il appelle sa femme pour qu’elle vienne tenir la boutique pendant qu’il nous emmène à Arachova.

Nous chargeons les vélos dans son vieux pick-up Toyota et nous installons : les enfants et moi devant et Damien derrière avec les vélos. Notre chauffeur conduit de manière très sportive, coupant les tournants et dépassant à des endroit sans visibilité. J’avoue que j’ai hâte d’arriver en haut de la côte. Damien est bien accroché et a l’impression d’être dans un manège. Il en descend d’ailleurs aussi décoiffé et secoué… Mais il aura bien profité de la vue.

Nous profitons de la vue du village avant de reprendre la route. C’est parti pour 20 km de descente, certe moins méritée que les autres. Une descente bien agréable, en pente assez douce pour ne pas avoir besoin de rester sur les freins. Le gps nous fait ensuite emprunter un chemin de terre bien agréable, qui nous évite de grimper sur une petite montagne. Faut avouer qu’on demande maintenant à Osmand de calculer les itinéraires avec le moins de dénivelé…

Après 60 km de vélo, nous passons devant la gare de Livadia. Nous pensions au départ faire un bivouac sauvage dans cette ville et rejoindre Athènes en 3 jours mais la possibilité d’y arriver ce soir est très tentante. Nous voulons en effet voir un réparateur de vélo pour changer nos plateaux et si nous pouvons le voir le samedi, nous augmentons les chances de pouvoir les changer avant la fin de notre séjour à Athènes.

Le guichetier ne parle pas un mot d’anglais mais se débrouille toujours pour trouver un traducteur parmis les autres voyageurs. Il nous faut donc un certain temps pour comprendre que le train qui accepte les vélos à coup sur est à 21h mais qu’il pense que nous pouvons prendre celui de 19h. Il nous dit qu’il insistera auprès du contrôleur pour qu’il nous accepte dans le dernier wagon.

Après quelques heures d’attente, on maximise donc nos chances en diminuant la taille de nos vélos et en emballant tous les bagages dans les sursacs. On attend à côté du guichetier et… on se fait refuser l’accès à bord ! Le contrôleur est catégorique mais en même temps, il a raison, il est impossible de rentrer nos vélos dans ce type de train.

Nous attendons donc 2 heures de plus et prévenons que nous arriverons très tard à notre réservation booking. On voulait éviter ce train car il nous fait arriver à pratiquement 23h à Athènes mais nous n’avons pas le choix.

Le train de 21h arrive et nous n’avons pas de soucis pour y mettre vélos et bagages dans la soute. Ils sont à côté d’un vélo de course que le propriétaire, un peu stressé, ira voir toutes les 5 minutes. Nous voyageons avec les billets prévus pour le train précédent et n’avons donc pas de place assises. Cela ne pose apparemment pas de soucis et le contrôleur nous indique de nous assoir dans le compartiment jeux pour enfants. Dans les trains grecs, ils ont un compartiment entier avec tapis et jeux pour enfants, c’est génial pour occuper les longs trajets. Mais celui ci est rempli d’étudiants à moitié comateux et nous expliquons aux enfants que nous allons juste rester là calmement et essayer de dormir. Mais ça, c’était avant qu’une maman arrive avec sa fille de 2 ans et considère que c’est un endroit pour les enfants et qu’il est donc normal que sa fille puisse se défouler après 5h de train. Après tout, cet endroit est prévu pour ça ! Et voilà les enfants à 21h30 complètement surexcités en train de sauter dans tous les sens, sous l’oeil hagard des étudiants 🙂

Les enfants finissent par s’endormir avant d’arriver à Athènes. J’installe Soline dans le porte bébé et nous réveillons Hugo peu de temps avant d’arriver en gare. Nous sortons les vélos assez facilement et pour la première fois, nous avons des assenseurs assez grands pour y rentrer les vélos. Le grand luxe ! Il nous reste quelques escaliers à monter et nous sommes sortis. Notre hébergement n’est qu’à 300 mètres de la gare. Nous décidons donc de ne pas installer les sacoches mais poser les sacs comme ça sur le vélo et les pousser jusqu’à l’appartement. Ca évite de réveiller Soline et ce sera ensuite plus facile de tout monter.

La propriétaire nous accueille à 23h30 et nous donne un bon coup de main pour tout monter. L’appartement est agréable, dommage que nous n’y restons qu’une nuit.

Le samedi, Soline se réveille tôt. Elle a dormi quelques heures de plus que tout le monde et ça se sent dès le réveil. Je pars faire un petit tour avec elle pour acheter un bon petit déjeuner. Nous profitons ensuite calmement de l’appartement avant de partir en fin de matinée à la recherche d’un magasin de vélos.

Nous faisons 2 magasins avant de trouver le bon, à l’autre bout de la ville. Et donc après avoir acheté nos vélos à Frédéric de Cévènàvélo, nous les faisons réparer par “Frederick Custom Bikes” 🙂 Il va remplacer nos petits plateaux avant qui était en 26 dents, par des plateaux de 22 dents. Ca va nous permettre de moins forcer dans les monter et de passer plus facilement les gros pourcentages. On en profitera pour changer la chaîne de Damien qui était trop usée. Nous fixons un rendez-vous au mercredi, le temps qu’il reçoive les plateaux.

Nous partons ensuite en direction d’un autre appartement que nous avons réservé pour 6 nuits. Il revenait moins cher que le camping d’Athènes (qui a mauvaise réputation d’ailleurs). Le propriétaire a l’air pressé et Damien fait rapidement le tour avec lui avant de récupérer les clés. Nous montons ensuite toutes les affaires et les vélos. Je vois directement en rentrant que l’appartement n’est pas nickel mais au bout de quelques minutes, on réalise… L’appartement est en fait extrêmement crado ! La clim ne fonctionne plus, la télé qu’on voyait sur les photos a disparu, le sol est sale… Je commence à faire le tour et là, je suis horrifiée. Le frigo est dégoûtant, l’éponge de la cuisine baigne dans une sorte de liquide noir, les couverts dans le tiroirs sont gras et un insecte est collé sur un couteau, les toilettes et la baignoires sont dégoûtants et le meuble de salle de bain absolument immonde ! Bref, j’appelle vite le propriétaire pour lui expliquer. Il passe au départ pour le problème de clim puis, quand je lui montre l’état de son appartement, me promet d’appeler quelqu’un pour nettoyer le lendemain. Sauf qu’il n’est pas question qu’on dorme ici. Nous lui donnons comme ultimatum de trouver quelqu’un pour venir dans moins de 2 heures ou de nous rembourser. Il promet d’essayer et nous nous demandons bien le nombre d’heures dont cette personne aura besoin pour récupérer tout ça… En attendant les nouvelles, nous testons le wifi et là, nous avons un message de l’opérateur disant que la dernière facture n’a pas été payée et que l’internet est coupé ! C’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase et on rappelle le propriétaire en demandant un remboursement. Il ne contestera pas et fera directement les démarches auprès de Booking pour que nous récupérions notre argent. Ouf !

Nous réservons directement un autre appartement à 5 km de là mais avec de bonnes évaluations (le précédent n’avait pas encore d’évaluations et on ne voudrait pas avoir une autre mauvaise surprise). Le temps de tout redescendre et remettre les sacoches et nous voilà partis. L’appartement a comme seul défaut d’être au 4ème étage, ce qui n’est pas évident pour monter les vélos, mais après il est super. Il est très grand, avec une grande terrasse et surtout, il est propre 🙂 Nous partons repérer le quartier, faire quelques courses et mangeons des pizzas (c’est chouette d’avoir un four !).

Dimanche matin, c’est grasse matinée et petit déjeuner tranquille sur la grande terrasse 🙂 Je pars ensuite au parc avec les enfants pendant que Damien va au port du Pirée prendre les billets de ferry pour Santorin. Il en profite pour acheter des billets 5 jours pour tous les transports en commun à Athènes. Les enfants ne paient pas et pour nous, ça revient à 9 € par personne.

Nous passons ensuite une après-midi tranquille et nous commençons à préparer nos visites.