Semaine 19 : d’Athènes à Chamolia
Lundi 3 septembre, nous prenons le bus et le métro pour aller visiter l’Acropole. Nous découvrons les transports en commun de la ville. Ils sont assez bondés mais les gens n’ont pas l’air trop stressés et nous laissent toujours spontanément une place assise pour les enfants. Ils ont tous dans la main un cappuccino freddo, y compris ceux qui roulent en scooter (sans casque bien sûr). Il y a beaucoup de circulation dans le centre mais nous entendons peu de coups de klaxon en comparaison à d’autres capitales. Nous avons l’impression que les gens sont moins speed qu’ailleurs. Petite particularité, il n’y a pratiquement aucun passage pour piétons de dessinés. Les gens traversent souvent n’importe où, de manière assez anarchique, mais en faisant bien attention quand même car les piétons ne sont vraiment pas prioritaires ici.
Nous arrivons à l’Acropole vers 10 heures et il y a déjà énormément de monde. Nous choisissons le pass de 5 visites à 30 € (au lieu de 20 € pour l’acropole seul, les enfants ne paient pas). Il aurait en fait été plus judicieux de prendre ce pass sur un autre site qui attire moins de visiteurs et rentrer ensuite à l’Acropole sans faire la file, mais ça, on n’y avait pas pensé.
Nous apprécions la visite mais nous nous attendions à “encore plus”, même si c’est bien sûr impressionnant, et on avoue qu’on a préféré Delphes. Le monde y joue aussi… J’étais déjà venue à 12 ans et dans mes souvenirs, tout était plus “grand”… et plus proches de la mer aussi, peut être car nous étions arrivés en bateau 🙂
Après le repas, nous allons visiter l’agora antique. Le petit musée est intéressant et le temple d’Héphaïstos très joli. Nous avons beaucoup aimé nous y promener et nous avons apprécié la jolie vue de l’Acropole.
Nous retournons au métro par les petites ruelles piétonnes animées. Il y a des magasins partout et c’est bien agréable. J’en profite pour m’acheter un petit sac. J’étais partie avec une ceinture Flipbelt dans laquelle je pensais ranger portefeuille et portable lors des visites mais je ne la supporte pas car elle me tient trop chaud. C’est l’occasion de changer.
Nous rentrons ensuite à l’appartement, après un petit arrêt pour acheter un bon kebab.
Le mardi, nous voyons de notre terrasse un grand marché dans notre rue. Nous le traversons en partant visiter le temple de Zeus. Nous faisons d’abord un arrêt devant le parlement pour voir la relève de la garde présidentielle. Elle a lieu toutes les heures, devant la tombe du soldat inconnu. Les militaires ont une tenue typique et effectuent toute une chorégraphie au moment de la relève.
Nous partons ensuite en direction de la porte d’Hadrien avant de rentrer dans le site et voir le temple de Zeus. Nous l’avions aperçu du haut de l’acropole mais j’apprécie de le voir de plus près. La colonne à terre nous permet de réaliser le mode de construction.
Nous rejoignons ensuite un grand parc que les enfants avaient repéré la veille sur le trajet.
Mercredi, nous appelons le magasin de vélos afin de nous assurer qu’ils ont reçu les plateaux. Mais ce n’est pas le cas, ils attendent le passage du livreur et nous ne pouvons donc pas y aller le matin. Hugo est ravi de pouvoir rester à jouer tranquillement toute la matinée. Il aime ces moments où on ne bouge pas et où il peut rester tranquille…
A 14 heures, nous partons chez le coiffeur. Nous avons tous besoin d’une bonne coupe ! Le coiffeur n’en fait qu’à sa tête et utilise une technique un peu bizarre mais on ne s’en sort finalement pas trop mal.
Nous partons ensuite à vélo jusqu’au magasin pour y arriver à 16 heures. Mais Damien avait du mal à comprendre le vendeur au téléphone et normalement le magasin ferme à 16 heures, il nous demandait donc de venir avant… Cela ne leur pose pas de problèmes et ils s’occupent quand-même de nos vélos, en un temps record. Nous repartons en ayant hâte de tester nos nouveaux plateaux dans les côtes.
De retour à l’appartement, Damien reste tranquillement avec les enfants pendant que je fais le tour des magasins de jouets d’Athènes pour trouver un déguisement de reine des neiges pour l’anniversaire de Soline. C’est LE cadeau dont elle a envie et c’est vrai que se robe actuelle a plus que vécu et qu’il est temps de la remplacer. Je marche beaucoup et rentre bredouille… Il faut croire que les grecs ne se déguisent pas ! Mais j’ai bien profité de ces quelques heures seule, ça fait du bien d’avoir un peu de temps rien que pour moi après 4 mois ensemble 24h/24.
Le lendemain, les enfants jouent tranquillement et font l’école le matin. Nous partons ensuite en fin de matinée pour manger à Athènes et partir visiter le musée de l’Acropole. Les photos sont interdites sur toute la première partie du musée et j’avoue que je trouve ça un peu frustrant. Le musée est intéressant et les enfants regarderont tout le film sur le Parthénon.
Nous partons ensuite en direction du Mont Lycabette. Nous décidons de grimper à pieds car 19 € pour le téléphérique, ça pique un peu ! La montée se fait très bien, avec Soline dans le porte bébé et quelques pauses pour Hugo. Ce n’est pas si long et la vue et de plus en plus belle au fur et à mesure que nous montons. Arrivés en haut, il y a un phare et une église, et nous avons une vue imprenable sur tout Athènes. On a beaucoup aimé.
Nous rentrons ensuite à l’appartement pour la dernière nuit avant de reprendre la route.
Le vendredi, nous descendons les vélos et bagages et nous apprêtons à quitter Athènes. Nous attendons en vain la propriétaire avant le départ. Elle ne nous avait pas prévenus de laisser les clés à l’intérieur de l’appartement.
Nous partons pour rejoindre Marathon en 42 kilomètres. Ce n’est pas le même itinéraire que celui emprunté par Philippidès, mais nous aimons le clin d’oeil 🙂
Nous traversons Athènes et le gps nous fait emprunter 2 petits murs, certainement histoire de pouvoir tester nos nouveaux plateaux… Et ça passe ! Alors qu’avant j’aurais été obligée de mettre pied à terre et d’attendre Damien pour me pousser.
La route jusqu’à Marathon n’est pas intéressante… Il y a énormément de circulation, énormément de bruit (on commence à saturer après plus d’une semaine en ville) et il nous tarde d’arriver. Nous traversons la zone qui a subit un gros incendie cet été. C’est impressionnant de voir tous ces arbres brûlés, certaines maisons complètement détruites alors que d’autres ont l’air intactes dans leur jardin calciné… L’odeur est toujours présente et les gens s’affairent pour nettoyer tout ça.
Nous arrivons au camping de Marathon, qui est bien calme et ombragé. Les enfants sont contents de retrouver la mer et vont vite se baigner.
Samedi, nous partons visiter Marathon. Nous ne prenons pas la bonne direction avec nos vélo et nous retrouvons au mauvais endroit pour le musée et le Tumulus. Nous sommes par contre à côté du musée de la course, qui intéresse Damien. J’avoue que la course à pied, ça l’intéresse beaucoup plus que moi. Il le visitera donc seul mais le trouvera très intéressant.
Nous rentrons manger au camping. Nous avons promis une après-midi plage aux enfant mais nous avons à peine enfilé nos maillots qu’il se met à pleuvoir ! Les enfants sont très déçus et nous attendrons patiemment la fin du gros orage avec un dessin animé… pendant que nous regardons la tente prendre l’eau. Nous avons en effet des fuites à toutes les coutures ! On a vraiment les boules car on a investi dans une bonne tente bien chère et après 4 mois, elle n’est déjà plus étanche. Heureusement qu’il pleut moins souvent qu’au début ! On va voir avec le vendeur ce qu’on peut faire et on prévoit de se faire amener les produits pour refaire l’étanchéité des coutures et du tissu à Santorin.
Vers 16 heures, les Listhomawi (cliquez ici pour voir leur blog) nous rejoignent. Marie-Ange, Williams et leurs enfants Lison et Thomas sont partis en van pour un tour d’Europe de 6 mois. Nous avons appris grâce au groupe des Familles autour du monde qu’ils étaient près d’Athènes. L’occasion de se rencontrer et de profiter d’un moment entre voyageurs français. Hugo est ravi d’avoir un copain de son âge. Faut dire qu’ils se sont bien trouvés ces deux là ! Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie. On papote jusqu’à bien tard, ça fait du bien à tout le monde une soirée comme celle là 🙂
Le dimanche, nous prenons notre temps le matin. Les enfants jouent ensemble et on remballe tranquillement. Nous partons en fin de matinée, en prévoyant de se revoir le lendemain au cap Sounion. Ca laisse le temps au Listhomawi d’aller visiter Athènes et à nous de parcourir les 70 km jusqu’au cap Sounion.
Le début d’étape est difficile. Le gps nous fait slalomer dans la zone incendiée. On traverse des endroits vraiment dévastés et l’odeur est hyper prenante. Les gens s’affairent partout pour nettoyer, couper les arbres, débarrasser tout ce qui est détruit. C’est vraiment marquant et on n’a qu’une envie, s’en échapper au plus vite ! Mais le gps n’a pas l’air de cet avis et on a l’impression qu’il tient à ce qu’on y reste le plus longtemps possible… Le parcours est en plus ponctué de plusieurs petits murs à 15 – 20 % dans les lotissements. On avait envie de tester nos plateaux mais là, ça commence à faire beaucoup. Nous les passons tous sur les vélos mais nous sommes contents quand ça se termine et que nous rejoignons la route principale, certe beaucoup plus passante mais aussi beaucoup moins compliquée.
Le reste de la route est toujours bien vallonné et dans une montée, ma douleur au ventre revient ! Probablement trop d’efforts, trop de montées. C’est extrêmement frustrant car ça arrive après beaucoup de repos. Nous changeons donc nos plans pour ce soir. Nous pensions faire un camping sauvage à mi-chemin du cap Sounion mais nous décidons finalement de bifurquer vers le camping sur la côte que Osmand nous indique sur la carte. Nous l’avions repéré et nous avions prévu d’y dormir avant de prendre l’avion. Ce sera donc l’occasion de voir comment il est ! J’ai de toute façon trop mal pour aller beaucoup plus loin et je n’ai pas du tout envie de faire un camping sauvage ce soir.
Nous cherchons l’entrée du camping lorsque nous voyons 3 dames sortir d’un chemin de terre. Elles sont suisses et parlent français (quelle chance !) Fabienne nous explique que le camping est à l’abandon mais qu’il y a moyen d’y accéder par le petit chemin de terre car la clôture est à terre. Les gens du coin passent par là pour aller à la plage. Je n’avais pas envie d’un sauvage mais l’avantage c’est que nous aurons un camping pour nous tous seuls !
Nous discutons un peu et quand on explique que c’est le camping que nous avions repéré pour la nuit avant notre vol, Fabienne nous propose directement de venir chez elle, dans son centre équestre. Elle nous propose d’y dormir et nous aurons la possibilité d’y démonter nos vélos tranquillement car elle nous amènera à l’aéroport 🙂 Si ça, c’est pas génial ! Depuis le début du voyage, nous appréhendons un peu le démontage et la mise en carton de nos vélos à l’aéroport, avec les enfants à surveiller dans le tumulte ambiant. Et là, Fabienne nous offre la meilleure des solutions 🙂 A quelques secondes près, elle n’aurait pas été sur notre chemin. Le timing était parfait.
Bonjour les Ciclos,
Trés belle étapes toujours bien commentées,
Merci de votre partage, bonne route.
Bien à vous
Dominique Annie
Merci 🙂
Finalement vous avez vu beaucoup plus de choses que nous à Athènes car nous n’ avions passé que 2 jours , 1 nuit ( dormant juste au pied de l’acropole sur un parking, ce qui nous avait permis de visiter l’acropole dès 7 h le matin et d’éviter la horde des touristes. et de voir de près le soir l’acropole illuminé) Bon vol pour Santorin .
Merci, nous sommes arrivés avant-hier en Ferry.
C’est vrai qu’on a eu l’occasion de bien visiter Athènes, sans en faire trop chaque jour pour les enfants. Mais la visite de l’acropole à 7h, ça devait être très chouette. Il y avait beaucoup de monde quand on l’a visité.
Bonjour, pouvons vous SVP me dire quelles sont les dimensions choisies pour vos nouveaux plateaux sur vos machines.
Encore bravo pour vos comptes rendus et photos.
Bonne suite à vous . Salutations
Merci 🙂
Nous avions au départ des plateaux 46, 36, 26 et nous avons changé le plateau de 26 par un plateau de 22. On sent bien la différence dans les montées.
Coucou les voyageurs!
Ah l étanchéité de la tente c est tellement important pour rester serein…nous avions pu refaire l étanchéité des coutures sur notre tente fjallraven avec du silicone en gel à appliquer au pinceau (acheté sur Cyclorandonnee) et ça a vraiment bien fonctionné…nous y dormons toujours au sec!
Ah oui le changement de plateau ça change la vie sur les tandems bien chargés,vs allez vous régaler dans les montées,nous avions aussi changé le nôtre avant de partir,et même les pignons (cassette 12-36 en 9vitesses) et ça grimpe partout à petite allure…
Trop bien la rencontre avec Fabienne pour l avion!waouh!quelle geniale coïncidence !
Profitez bien de votre belle aventure en famille.
Au plaisir de vous lire (comme toujours depuis le départ !)
En Lozère l été se prolonge et nous profitons du beau temps pour se déplacer et se balader à vélo
Bises
Ah c’est rassurant pour la tente ! On a acheté tout ce qu’il faut pour l’étanchéité et le parrain d’Hugo vient de nous les amener à Santorin. On s’occupe de ça cette semaine, j’espère que ça fonctionnera aussi bien que pour vous.
Pour le plateau, c’est beaucoup plus facile, en effet 🙂 On a eu une belle côte pour sortir du port de Santorin, qui est passée beaucoup plus facilement du coup.
Profitez bien du beau temps alors 🙂 Les balades de septembre sont toujours très agréables.
Bises.
On reste sur notre « faim » après ce chapitre 19… vive la suite !
La suite vient d’être publiée 🙂
J’adore vous lire … vous vendez du rêve ! Merci …
Émily, j’espère que tu vas mieux
Bon courage à vous
Merci 🙂 Oui, ça va mieux. Plus de douleurs pour le moment, je croise les doigts.
Bravo les 4 aventuriers .
Maintenant il faut préparer le vélo de papi Jean Paul pour les 6 semaines ,avec mami.