Semaine 24 : de Kissamos (Crète) à Athènes
Lundi 8 octobre, nous partons vers 9 heures en direction Gramvoussa Beach. Nous laissons toutes nos sacoches à Fiona et Manuel et partons donc très légers. Ils nous prêtent en plus des t-shirt anti-uv, ce qui sera bien pratique pour éviter de mettre 3 tonnes de crème solaire sur la journée (et ça aidera à protéger le lagon par la même occasion).
Nous arrivons rapidement au chemin de terre, qui longe la montagne. Manuel nous avait prévenu que c’était sportif et le ton est donné directement. Nous sommes sur un chemin avec plein de cailloux et ça grimpe ! Certains passages sont d’ailleurs très raides, au point que Damien devra m’aider en poussant à certains moments. Heureusement que nous sommes partis non chargés ! Tout le long du chemin, nous croisons des chèvres sur la route et nous sommes dépassés par de nombreux touristes avec des voitures de location. Nous ne serons pas seuls sur la plage !
A midi, nous arrivons enfin sur le parking ! Il nous aura fallu beaucoup de temps pour arriver au bout. Il y a beaucoup de monde et nous laissons nos vélos avant de commencer la descente à pieds jusqu’à la plage. Environ 30 minutes de marche, mais après quelques minutes, le panorama se dégage et là… Ouah ! C’est superbe ! Nous découvrons le lagon, son île et son eau transparente. Gramvoussa Beach est une des plus belle plage du monde et nous comprenons pourquoi ! Nous ne pensions d’ailleurs pas trouver ce genre de paysage en Crète. Nous contemplons la vue pendant toute la descente avant de se trouver un petit coin tranquille sur la plage. Il y a du monde mais c’est assez grand donc nous avons de l’espace. L’été, ça doit certainement être bondé par contre, quand on voit le nombre de touristes début octobre…
A peine installés et le pique-nique sorti, les chèvres viennent nous rendre visite et regardent si elle peuvent récupérer un petit bout de notre repas. Elles ne se gênent d’ailleurs pas pour fouiller les sacs de ceux qui sont partis se baigner…
Nous allons nous baigner avec les enfants. L’eau est bonne, transparente et nous voyons des petits poissons. Les enfants s’amusent bien et je fais un peu de snorkeling avec Hugo.
Guillaume, le journaliste, nous rejoint vers 16h30 pour filmer pendant quelques jours la fin de la partie européenne de notre voyage. Il nous filme un peu, filme les enfants dans l’eau puis nous remontons pour ne pas rentrer trop tard chez nos hôtes. Soline s’endort dans le porte-bébé pendant que nous gravissons les marches. C’est plus physique qu’à l’aller.
Arrivés aux vélos, nous prenons la route juste avant que la nuit ne tombe. Le début monte un peu puis ensuite, c’est de la descente. Nous pensons donc aller assez vite, sauf qu’en fait nous sommes hyper secoués et il y a tellement de cailloux que nous sommes obligés de rouler lentement pour ne pas tomber. On va donc très lentement même en descente et nous sommes très vite rattrapés par la nuit. Nous avions vraiment sous-estimé le temps qu’il faudrait pour rentrer et c’est encore plus compliqué dans le noir.
Nous arrivons finalement à 20h30 chez nos hôtes, très contents de cette journée, et nous passons une très bonne soirée à papoter avec eux.
Le mardi, nous partons tranquillement vers 10h30 après avoir dit au revoir à nos hôtes. On espère qu’on aura l’occasion de les revoir lors d’un prochain voyage en Crète. (Oui, on a un vrai coup de coeur pour l’île et on aimerait revenir et découvrir le sud).
Nous prenons le pique-nique tranquillement en bord de mer, sur la plage, et les enfants s’amusent à faire des tours de cailloux. Nous reprenons ensuite la même route que 2 jours avant et montons ce que nous avions descendu. Nous cherchons ensuite un bivouac tranquille sous les oliviers et trouvons un endroit hyper plat, digne d’un camping.
Nous passons une bonne soirée avec Guillaume, et Soline nous fait un petit spectacle de danse pour l’occasion. Nous nous endormons ensuite très tôt.
Le lendemain, nous entendons quelques gouttes sur la tente au réveil. Petit moment de stress, on doit la remballer aujourd’hui pour un long moment et ce n’est vraiment pas le moment de se prendre la pluie. Finalement, c’était juste histoire de faire peur… le jour se lève et la pluie s’arrête.
Nous prenons bien notre temps, il nous reste peu de kilomètres jusqu’à l’hôtel à Agia Marina. Nous roulons le long de la mer. Il y a beaucoup de vent, le temps est assez couvert et les vagues sont énormes. A midi, nous mangeons un bon souvlaki avant d’arriver à l’hôtel.
Nous découvrons l’hôtel Eden Beach que nous avons réservé pour passer 3 nuits tranquilles en bord de mer à profiter. C’est ça aussi le voyage !
Petit couac à l’arrivée car la réceptionniste nous annonce que les enfants n’ont pas été comptés dans notre réservation et que nous devons ajouter 16 euros/nuit. Sauf que pour nous cet hotel est déjà un extra et qu’à ce tarif là, nous ne l’aurions pas réservé… On ne comprend pas car nous ajoutons toujours les enfants sur Booking, qui calcule normalement automatiquement le prix… Nous arrivons heureusement à nous arranger avec le gérant. L’appartement est très agréable, avec 2 pièces et un balcon avec une jolie vue sur la piscine et la mer.
Les enfants vont se baigner dans la piscine malgré le temps assez frais. Soline nous fait une grosse frayeur en sautant avec une bouée de l’hôtel qui la bloque tête sous l’eau. Elle a heureusement le très bon réflexe de nager vers le bord et nous l’attrapons rapidement.
Nous passons une fin d’après-midi tranquille et mangeons au restaurant avec Guillaume le soir.
Jeudi matin, nous faisons une dernière séance de tournage sur la plage. L’occasion de faire un peu le bilan de notre début de voyage en Europe. Le soleil est là, même s’il ne fait pas très chaud.
Guillaume part ensuite à 11 heures. Nous profitons tranquillement de l’hôtel et passons une journée tranquille. Les enfants se baignent, jouent et nous en profitons à tour de rôle pour remettre à jour le blog.
Vendredi, nous passons une dernière journée tranquille à l’hôtel. Nous continuons les mises à jours des photos et vidéos.
L’après midi, je vais me balader sur la plage avec les enfants. Nous faisons une belle course et Soline nous épate en courant très longtemps sans s’arrêter. Elle avait de l’énergie à dépenser !
Le vent est frais, on n’a plus l’habitude et on a vite froid. On regarde certains se baigner, apparemment sans soucis alors qu’on n’arriverait pas à y mettre un orteil. Faut dire que ça fait très longtemps que nous n’avions plus eu de températures en dessous de 25 degrés… (et que les baigneurs viennent pour la plupart des pays nordiques alors avec la chaleur de l’eau, ça doit leur convenir). Mais on s’en sort pas mal car ils annonçaient de la pluie et nous n’avons eu que quelques gouttes…
Le soir, les enfants profitent de la baignoire et du bain mousse de l’hôtel 🙂 Le luxe !
Le samedi, nous profitons de l’hôtel jusqu’à 14h30. La météo annonce beaucoup de pluie aujourd’hui mais on s’en sort plutôt bien car, même si le temps est frais et couvert, il n’y a que quelques gouttes pour le moment…
Aujourd’hui, nous devons prendre notre bateau pour retourner à Athènes. Dans 5 jours, nous avons un avion pour Paris et nous voulons être surs de ne pas le rater. Nous savons qu’il y a régulièrement des annulations de ferrys hors saison quand ils ne sont pas remplis et les annulations de Santorin (4 jours sans ferry en une semaine) nous ont fait un peu peur ! Le bateau est à 23h59… Quelle idée d’avoir des horaires aussi improbables !
Nous partons en début d’après-midi en direction de Chania (La Canée). Nous y découvrons son joli phare et ses maisons colorées. Il y a beaucoup de vent et le temps est assez menaçant donc on ne s’attarde pas et nous continuons en direction du port. On y arrive avant la nuit, on commence par faire imprimer nos billets au guichet puis nous patientons dans un bar puis un petit restaurant, qui heureusement dispose d’un coin jeux pour les enfants.
Vers 22h, nous rejoignons le quai et attendons un peu que le bateau arrive. Au moment où tout le monde attend pour monter sur le ferrys, nous avons la première grosse averse de la journée. Heureusement le port dispose d’abris. Nous sommes invités à monter dans les derniers dans un des nombreux garage du bateau. On gare nos vélos sur un côté puis nous montons dans le bateau. Arrivés en haut, nous sommes très surpris ! Le bateau est très bling bling, tout est doré, extrêmement spacieux et luxueux. Le personnel est très nombreux et chaque passager a droit à une personne pour l’accompagner jusqu’à la cabine. Nous traversons tout le bateau et découvrons notre cabine, que nous pensions spartiate et exiguë. Mais pas du tout ! Il y a 4 grands lits (superposés) très confortables, avec couettes, coussins, un petit bureau et une salle de bain privative avec toilettes, douches et lavabo. Hugo nous dira que “c’est le paradis ce bateau !”.
Le temps d’installer tout le monde, il est pratiquement minuit et nous nous endormons rapidement. La nuit va être courte car l’arrivée est prévue à 6h30 (horaires à la noix jusqu’au bout…).
Le lendemain, nous nous réveillons tôt après une bonne nuit de sommeil. Les vibrations du bateau ont transformé notre couchette en lit massant et le léger tangage nous a bien bercé ! Pour Soline, le manque de sommeil se fait sentir par contre et elle se réveille d’assez mauvaise humeur. Heureusement, les muffins du restaurant l’aideront à retrouver le sourire.
Nous attendons longtemps avant de pouvoir rejoindre nos vélos. Nous étions pourtant proches de la côte au réveil mais le temps de rejoindre le port a été assez long et nous arrivons avec du retard.
Nous nous arrêtons dans la première boulangerie d’Athènes pour un petit déjeuner copieux. La vendeuse met le sourire à tous les clients avec son “Kalimera” (= bonjour) fort et enjoué.
Nous prenons ensuite la route vers un studio que nous avons réservés, croisant au passant une grande course à pieds. Nous avions contacté énormément d’hôtes Warmshowers mais aucun n’a répondu. Nous ne pouvons arriver qu’à midi donc nous faisons une énorme pause dans un parc pour patienter.
Notre logement est un très petit studio et ce n’est pas évident d’y cohabiter quand on est tous fatigués, irritables et avec un besoin d’espace. Je passe donc beaucoup de temps dehors avec Soline pendant que Damien et Hugo se reposent au studio. Nous nous couchons ensuite tôt pour reprendre la route le lendemain pour se rapprocher de l’aéroport.
Bonjour les Cyclos
Une belle aventure de plus , nous à notre âge il est difficile de comprendre où vous trouvez cette belle énergie, bravo et en avant pour de nouvelles aventures.
pour faire plus simple nous venons de changer de Ccar l’autre avait 4500 kms on a opté pour plus de confort!!!
Bien à vous
Dominique Annie
Merci ! Chouette pour le camping car mais il devait avoir un peu plus de 4500 km, non ?