Australie : deux semaines de Workaway
Du 20 mars au 5 avril 2019
Le 20 mars, après 5 mois sur le continent asiatique, nous quittons Bali pour partir en Australie. Nous prenons un avion avec beaucoup d’Australiens qui rentrent de vacances et nous découvrons un anglais à l’accent très différent. C’est un peu notre hantise : va-t-on les comprendre ?
Arrivés à Perth, nous devons prendre des transports en commun pour rejoindre la petite ville de Chidlow à 1h30 de route. Je suis ravie de retrouver une autre culture car j’avoue que je commençais à saturer un peu du « bazar permanent » de l’Asie. Comme quoi, ce qui nous plait à la découverte d’une culture peut nous fatiguer sur du plus long terme. Me voilà ravie en contemplant des trottoirs larges et non encombrés, des devantures de magasins rangées, des rues larges et dégagées… Propre et dégagé ! C’est vraiment ce qui me vient à l’esprit en découvrant la ville de Perth. Moi qui ne suis pas maniaque, je ne pensais pas que mon cerveau ait un jour ce « besoin d’ordre ».
Nous découvrons les premiers paysages du bush, la terre rouge et arrivons dans la ferme équestre de Belinda et Graham pour 3 semaines de Workaway. Enfin, c’est ce que nous pensions mais Belinda nous annonce en fait à notre arrivée qu’elle ne peut finalement nous héberger que 2 semaines et que nous pouvons ensuite aller aider des amis à elle. Nous allons travailler 4 heures par jour dans chez Belinda, et nous sommes nourris et logés en échange. A l’arrivée, nous sommes rassurés de voir que nous la comprenons lorsqu’elle parle lentement (l’accent australien est vraiment différent !) et nous rencontrons les deux autres volontaires, Tom et Mélanie, un couple d’Allemands qui prépare un tour d’Australie pendant deux ans.
Les enfants sont ravis de se retrouver dans la nature, au contact d’autant d’animaux. Et nous aussi 🙂 Nous voici en compagnie de Bobby, Jack, Biscuit et Kit Kat, les chevaux; Bear, Nayla et Pumkin les chiens, ainsi que des chats, poules et canards.
Et il y a même des jeux pour les enfants 😉
Le matin, nous travaillons 4 heures, sauf le dimanche. Les enfants nous donnent un coup de main pour certaines tâches : arroser les arbres, ramasser les crottins, nourrir les poules, jardiner, donner à manger aux chevaux, nettoyer le van,… Ils nous ont bien aidé ! De notre côté, nous ne comptons plus le nombre de brouettes transportées et de jardinage effectué. Les matinées étaient remplies et pas toujours variées. Et j’avoue que je regardais avec une pointe de jalousie l’autre volontaire qui elle, avait le droit de monter à cheval pratiquement tous les jours ou partir en balade avec Belinda. L’envie de remonter à cheval était bien là mais pour ma part, je n’ai pu effectuer aucune tache qui concernait les chevaux. L’ambiance entre volontaire était d’ailleurs parfois un peu froide, de peur, je pense, que j’ai moi aussi droit aux tâches sympas… C’est dommage car nous avions finalement peu d’échange entre volontaires. Nous habitions ensemble mais ne partagions finalement pas grand chose, jusqu’au repas du midi qu’ils préféraient souvent prendre de leur côté.
Le soir, par contre, nous mangions tous ensemble chez Belinda. C’est un moyen très sympa de regrouper tout le monde autour d’un bon repas (on s’est régalés à manger de bons légumes qui nous avaient tant manqué). C’était par contre assez difficile pour nous de suivre les conversations. Tom étant bilingue, le débit était rapide et il était le seul à vraiment comprendre la conversation. On faisait répéter de temps en temps pour notre part mais j’avoue que ce n’était pas facile et nous nous sommes vraiment sentis très nuls en anglais. Entre le nouveau vocabulaire en journée (brouette, pelle, rateau, graines, terreau,… et tant d’autres mots que nous ne connaissions pas) et le débit rapide du soir, combiné aux enfants à qui on parlait français, ce qui ne nous permettait pas d’être en immersion totale, on avoue que ce n’était pas facile. Mais nous avons progressé, c’est ce qui compte 🙂
Nous profitions des après-midis pour nous balader dans la toute petite ville et marcher jusqu’au lac, à 2km de la ferme. Les enfants se sont baignés quelques fois. Nous avons eu du beau temps tout le séjour, avec très peu de pluie, uniquement quelques gouttes lors d’un orage. Le bush est un endroit extrêmement sec et d’ailleurs, la seule source de stress ici, ce sont les incendies. C’est un peu une panique pour les habitants qui surveillent de près les nouvelles pendant l’été. Nous y sommes en automne, donc il y a moins de risque et il fait moins chaud (il fait d’ailleurs très frais le matin).
Après les 15 jours, nous avons décidé de louer une voiture pour reprendre la route et ne pas chercher d’autre endroit pour une semaine de travail supplémentaire. Cela va nous permettre de visiter un bout de la côte ouest 🙂