Semaine 3 : de St Raphaël à Finale Ligure

Le 15 mai, c’est l’anniversaire de Damien ! Nous sommes à côté de St Raphaël et nous avons pris un petit bungalow pour 2 jours. Ici, pour quelques euros de plus, nous avons un petit bungalow sans sanitaires à la place d’un emplacement. L’occasion de tout faire sécher et de profiter d’une journée de repos bien confortable.

Nous commençons la journée avec des croissants, un gâteau à midi et des pizzas le soir. On marque le coup quand même… La journée sera tranquille, il ne fait pas très chaud mais il ne pleut plus. Les enfants sont contents de jouer un peu sur la plage et dans le camping. Nous irons ensuite nous balader et grimper jusqu’à un point de vue. Nous avons une vue magnifique sur la côte, ça valait la peine. 

Le 16 mai, nous repartons en direction d’Antibes. C’est une grosse étape de pratiquement 60km mais nous sommes reposés (et on a un endroit où planter la tente chez Nicolas – Warmshowers). La route le long de la côte monte et descend jusqu’à Cannes mais c’est magnifique, Nicolas nous avait prévenus. Nous trouvons une jolie calanque pour le pique nique en tête à tête avec la mer.

Nous arrivons à Cannes en longeant la mer et passons ensuite sur la croisette. Nous faisons une photo devant les petites marches et essayerons de nous frayer un passage à côté des grandes pour rejoindre la route. C’est le festival, il y a bien sûr énormément de monde et nous dénotons complètement avec nos vélos et nos vêtements fluos… Damien trouve cela rigolo de slalomer entre les Porches, Ferraris et toutes ces personnes habillées en tenue de Gala. Moi, je ne suis pas à l’aise et je suis pressée de sortir de la ville. 

Il nous reste quelques kilomètres jusqu’à Antibes, que nous ferons sous une petite averse. Nous arrivons finalement chez Nicolas et Mali. Ils sont super sympas ! Nous avons l’occasion de papoter un peu avant qu’ils ne partent à un anniversaire. Nicolas est passionné de vélo et fabrique sa propre bière. Nous installons la tente dans leur jardin et ils nous laissent très gentiment leur maison pour la soirée. 

Le lendemain, nous prévoyons de dormir à Menton, notre dernière étape en France. C’est de nouveau une grosse étape qui nous attend. Arrivés à Cagnes sur mer, nous trouvons une grande piste cyclable qui, surprise, est limitée à 10 km/h. Même nous avec notre chargement avons du mal à respecter la limitation. Nous continuons ensuit vers Nice. A Villefranche, nous tombons en fait dans une impasse en allant à la plage. Nous serons obligés de remonter le kilomètre descendu après avoir gouté et trempé les pieds dans l’eau !
Nous en profitons pour prévenir Manu, notre hôte du soir, que nous aurons du retard. Il nous reste beaucoup de kilomètres et nous n’arriverons jamais vers 18h comme prévu. Arrivés en haut, nous faisons rapidement une petite photo de Villefranche, c’est si joli que nous regrettons à peine d’y être descendu « pour rien ».

Nous nous dirigeons ensuite vers Monaco que nous traversons en fait par tunnels successifs. Une autre erreur d’aiguillage à l’entrée de la principauté (dans le stress de la circulation) nous fera éviter le palais, le port, les jolis trucs … De toute façon, nous n’avions plus le temps…

A l’approche de Menton, Manu nous propose ensuite de nous rejoindre pour nous diriger jusque chez ses parents. Il n’avait pas de place pour nous recevoir mais a convaincu ses parents de nous laisser planter la tente de leur jardin. Nous y arrivons tard, il est plus de 20h30 lorsque André et Suzanne, les parents de Manu nous accueillent. Et là, nous avons une super surprise, ils nous proposent de dormir dans un petit studio sous leur maison plutôt que de planter la tente ! Nous papoterons autour d’un bon plat de pâtes et nous découvrirons qu’André connait bien Marvejols car il y a fait des camps CEMEA quand il était enfant. Et que le boufadou acheté à Marvejols à cette époque tient maintenant leur meuble télé. Ca nous a bien fait rire !

Le 18 mai, nous quittons Menton pour passer la frontière italienne. Nous prévoyons une petite étape car les 2 précédentes étaient vraiment fatigantes. Nous récupérons des colis envoyés à Menton, et renvoyons quelques affaires inutiles. Soline se plaint d’avoir mal au ventre et elle vomit sur le vélo devant la poste … Un colis non prévu mais bien livré 😉

Nous repartons après un petit nettoyage du vélo et un change complet et mangeons au Mac Do. Soline n’a plus mal et a de l’appétit, ouf !

Nous rencontrons à la frontière, Alfredo, en voyage depuis 3 ans et qui en prévoit encore 2 jusqu’en Asie par la route de la soie.

De l’autre côté de la frontière, après quelques tunnels, c’est un petit dépaysement. Il y a aussi beaucoup plus de bruit… Les scooters, les motos, les sirènes des ambulances donnent l’impression de ne jamais s’arrêter et font penser que l’ambulance est juste derrière nous alors qu’elle est en fait à 5 km, la musique dans les sanitaires des campings est réglée « à fond » et même les cloches des églises font beaucoup plus de bruit. Pas de doute, nous sommes bien en Italie !

Nous nous arrêtons à Ventimiglia dans un camping pour la nuit et constatons ce qui sera la règle ensuite : Les campings italiens sont plus chers et moins équipés que les campings français (sanitaires, jeux, espaces, services, …).

Nous avons promis aux enfants qu’ils pourraient aller se baigner et, même si les nuages ont caché le soleil entre temps, il seront très contents d’enfiler leur maillots. Nous en profitons aussi pour faire une énorme lessive.

Le 19 mai, après un petit crochet sur la plage et une pause baignade avec plus de chaleur. Nous utilisons la piste cyclable qui va de San Remo à Impéria. C’est une ancienne voie ferrée, le long de la mer et c’est super joli ! Nous passons dans des long tunnels pour cyclistes et piétons, et la vue, entre mer et végétation est super belle. C’est vraiment super agréable.

Nous arrivons le soir dans un petit camping pas cher (20 euros pour nous 4) et bien agréable. 

Le 20 mai, nous repartons en direction de Savona. Nous espérons faire la longue étape en une fois mais nous réalisons vite que le dénivelé est assez important et que ça sera beaucoup trop long. Nous traversons de jolis petits villages, comme celui de Cervo. Il y a beaucoup de circulation mais les voitures ne roulent pas trop vite et font attention à nous. Nous profiterons de cette étape pour faire une bonne pause sur la plage avec les enfants, qui seront ravis de se baigner.

Nous nous arrêtons à Alassio car j’ai une douleur assez vive au ventre et c’est compliqué pour moi de continuer à pédaler. Le camping est assez bizarre mais pas cher. Il est tout en hauteur et en terrasse et quelques emplacements sont disséminés au milieu de petites maisons. Nous poussons péniblement nos vélos jusqu’en haut mais ne le regrettons pas car nous avons une vue imprenable sur l’ile de la Gallinara, qui ressemble à une tortue. Nous découvrons les douches à jeton mais une dame bien sympa nous expliquera comment ne pas gaspiller le temps et nous augmentera le compteur à 5 min par douche.

Le lendemain, nous repartons toujours avec l’espoir de rejoindre Savona. Cette fois-ci, c’est relativement plat mais ma douleur se réveillera assez rapidement et nous changerons de plan… Nous nous arrêtons après 27 km à Finale Ligure dans un autre camping tout en terrasses. Nous pensions y faire une étape de repos mais il est vraiment très cher (39 euros/nuit) et n’offre rien de plus qu’un petit emplacement et une jolie vue sur la montagne, nous continuerons donc le lendemain !

Nous faisons une lessive, que nous étendons juste avant de partir pour notre premier resto du voyage, où nous mangerons de bonnes pizzas et de bonnes pâtes. Au moment de partir manger une glace un peu plus loin, nous remarquons que c’est le déluge dehors. Mince alors, et notre linge !? Nous aurons finalement de la pluie toute la nuit et jusqu’au lendemain en fin de matinée… Mais la pluie, ça berce donc nous dormons bien !