Luberon – Etape 10 – Les Lombards à Gordes

Mercredi 26 juillet, nous repartons comme à notre habitude vers les 10 heures du camping en disant au revoir à nos voisins d’un soir, Normands, qui repartiront eux en fin de semaine.

Nous espérons avoir moins de vent car ces derniers jours le mistral souffle fort et pas dans notre sens.

Nous souhaitons rejoindre Gargas puis Roussillon mais une erreur de bifurcation nous amènera directement à Roussillon.

C’est fou comme tous les villages sont perchés. Rares sont ceux que l’on retrouve au bout d’une descente. Bref, en arrivant à Roussillon nous voyons l’usine Mathieu, que l’on a repéré à visiter et on s’y pose une heure avant midi pour écouter la visite très intéressante du travail de l’ocre.

Les conditions de travail étaient épouvantables à causes des poussières et la durée de vie des travailleurs guère plus de 40 ans à cause de problèmes pulmonaires. L’usine ferma ses portes en 1963 à cause de la baisse de la demande mais elle exporta dans les 4 coins du monde pendant près de 50 ans.

 

Nous repartons vers le haut du village que nous trouvons très fréquenté. Nous pique-niquons sur la place avant de repartir à pieds sur les Sentiers d’Ocre.

Nous trouvons moins de monde (car payant) et surtout un parcours bien aménagé pour profiter des vues. Par rapport au Colorado c’est moins la foire pour les enfants, qui apprécient toujours autant d’être « tout orange ».

Ensuite, vers 16h, après une glace, nous nous réjouissons d’arriver au camping de Gordes car le GPS indique 10 petits kilomètres que nous pensons parcourir en une heure.

Impec une arrivée à 17h, synonyme de détente, lavage du linge, …

Mais cela n’arriva pas …

En effet, 2 kilomètres avant l’arrivée sur Gordes, nous constatons que Gordes est très haut et que donc nous allons devoir monter beaucoup.

Arrive la bifurcation qui nous fait monter et OUCH, le vent de face ou de ¾, ça souffle, on se fait écarter en pleine route et heureusement qu’il n’y a pas de circulation car c’est très dangereux.

On arrive à réaliser les 2 kilomètres dans la souffrance. Emily pose un pied à terre au château de Gordes et une bourrasque la fait tomber avec Soline qui dormait. Heureusement, seul le casque touche le sol à la fin de la chute et Soline n’a rien senti. Quelques passants l’aide à remonter mais Soline réveillée brutalement pleure et refuse de revenir sur le vélo. On patiente, on calme, sans trop de succès. Au bout d’une demi-heure, en luttant contre le vent même à l’arrêt, on finit par y arriver.

Damien met le GPS pour aller au camping et là …. On s’aperçoit que c’est la route qui monte qu’il faut prendre et qu’il reste encore 2 kilomètres. Déprime…

On repart vers 17h45 (on a fait que 10 km en 1h45) et on pousse à pieds dans la montée de peur d’une bourrasque supplémentaire. Il reste 2 kilomètres on espère que ça ne montera plus trop.

On apprendra par les habitants et quelques locaux que le vent soufflait exceptionnellement fort cette après-midi-là.

Finalement ça monte jusqu’à la fin, et au bout de 500 mètres on avait enfourché nos vélos car on s’épuisait plus à pousser qu’à pédaler.

On a été obligé de pousser sur la fin de la route car les dénivelés étaient trop importants.

Damien a repris le profil sur Openrunner et vois plus de 4 kilomètres d’ascension avec les 66 kilos de bagages et 33 kilos d’enfants. Une belle côte … vent de face.

Mais OUF, on arrive quelques minutes avant 19h, et comme à notre habitude on demande un emplacement. On n’oublie pas de préciser à l’accueil que le camping est pour les braves, qu’en vélo ça monte raide … et qu’il se mérite ! Et on nous répond qu’il n’y a plus d’emplacement !!!
« Euh … »

A ce moment-là, une série de juron passent par la tête de Damien … mais ne sortent pas ;D
Et donc c’est quoi les autres options ?
En fait comme on a pas de voitures, ils nous trouvent une place dans une allée. En traversant le camping, on aperçoit au moins 3 emplacements libres, dont un à côté de l’endroit indiqué (qui était en fait une simple place pour une voiture).

Du coup, Emily y retourne pour demander une place qu’on lui refuse car :

« On ne sait jamais si des campings cars arrivent » …

A côté d’Emily, quelques arrivants se font offrir un choix parmi plusieurs emplacements …

On est dégouté.
On est pris pour des « moins que rien » et … on rumine mais l’impératif est de monter la tente à quelques centimètres du passage des voitures, dans le fond du camping, sur la place de voiture. C’est toujours mieux qu’un bivouac sauvage avec les incendies en cours. Et dans les environs, on a regardé et rien n’était proposé à moins de refaire pas mal de kilomètres dans l’autre sens.

On finit donc la soirée, épuisés, et vivement demain qu’on reparte…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *