Luberon – Etape 7 – Manosque à Forcalquier
Samedi 22 juillet, nous quittons le camping de Manosque vers 10h malgré nos efforts pour ranger assez vite.
Nous décidons de suivre la route officielle du tour du Luberon, d’autant plus que la famille rencontrée précédemment nous a envoyé un petit message pour nous dire que la route était somptueuse mais que ça montait un peu fort au début.
Nous traversons donc Manosque qui est déjà en elle-même sur une colline qu’il nous faut gravir à froid.
Ensuite nous arrivons rapidement à Volx où nous nous ravitaillons à un supermarché en vue d’un repas que nous prendrons au village suivant, Villeneuve.
Après 2 kilomètres nous prenons à droite sur une route/chemin en forêt très sympathique mais qui va se raidir sur 300 mètres pour atteindre les 12 %. C’est trop pour Emily qui met pied à terre, Damien a sa fierté et y laisse de grandes forces surtout à redescendre pousser Emily.
En haut de cette « butte » nous remarquons au loin le village de Villeneuve sur les hauteurs évidemment. La gourde de Damien est à sec, celle d’Emily tient bon.
Nous arrivons enfin au village de Villeneuve et Damien regarde son application GPS qui indique les points d’eau potable. Un seul à Villeneuve.
On se dirige donc vers l’endroit indiqué mais que nous loupons alors nous errons dans un quartier à la recherche d’une personne à une fenêtre.
Et ce sera Laïla et Khalid qui vont nous proposer leurs aide en remplissant nos gourdes puis voyant l’endroit que l’on a choisi pour pique-niquer, nous proposent alors de déjeuner sur leur terrasse ombragé.
En plus ils précisent que les enfants pourront jouer avec leurs filles de 5 ans et 8 ans.
On en revient pas, les remercie mille fois. Khalid nous dit « vous savez, on est marocains, c’est normal pour nous, c’est dans notre nature».
Nous passons chez eux une paire d’heure récupératrice agrémentée du premier café de Damien en 15 jours (2 cafés au final d’ailleurs) et d’une bonne glace pour les enfants qui auront aussi le droit à un petit dessin animé.
On ne peut que saluer la gentillesse de Laïla et Khalid qui auront même l’esprit de mettre les gourdes au congélateur pour qu’on reparte avec l’eau ultra fraîche.
Après la photo souvenir nous repartons donc sur les hauteurs de Villeneuve et nos hôtes avaient préciser que la route pour Forcalquier était « sportive » et qu’en partant ça montait bien.
En effet, on affronte 1,5 kilomètres à 7 % puis 4 kilomètres à 4/5 %. Bon, on s’y attendait mais c’est quand même dur à chaque fois d’autant plus quand Hugo se pose des questions existentielles du style :
« Papa, est-ce que c’est bien un faux plat ? »
« Euh (souffle) comment ça (souffle) ? Tu veux (souffle) savoir si c’est un (souffle) faux plat qu’on fait là (souffle, souffle, souffle) ? »
« Non, est-ce que c’est bien un faux plat ???!!!??? »
« Ce n’est ni bien, ni mauvais ! (souffle) La ça monte fort (souffle) et quand je respire fort (souffle), évite de me parler s’il te plait !!!»
Après une multitude de petites poses pour admirer la route, le paysage, nous finissons par arriver à Forcalquier et réaliser 32 km et 400 mètres de dénivelé positif.
On distinguait au loin la Citadelle et avant d’arriver au camping nous laissons les vélos pour y monter prendre le gouter. Nous ne regrettons pas cet ultime effort pédestre cette fois car la vue en valait la peine !
Au camping, nous nous installons rapidement, un petit saut dans la piscine et on mange.
Une bonne nuit pour repartir vers la plus longue étape de notre parcours.