Semaine 28 : de Lak Si à Khorat

Lundi 5 novembre, nous quittons Lak Si assez tôt. Nous avons une grosse étape de 56 km aujourd’hui ! Tout le long de notre route, les temples et la street food se succèdent. Nous nous arrêtons dans un boui-boui et mangeons un bon repas. Et ce n’était pas gagné. La communication ici est vraiment très difficile car ils ne parlent pas du tout anglais. Mais avec l’aide du G’Palémo et quelques mots traduits par Google, on arrive à s’en sortir.

Nous apercevons un varan de loin sur notre route, ce qui ravit les enfants. Il fait extrêmement chaud aujourd’hui et nous souffrons un peu de cette chaleur humide. Sur les vélos, c’est plus difficile à gérer que la chaleur sèche à laquelle nous nous étions habitués.

Nous arrivons à Ayutthaya vers 16 heures. La ville est entourée d’eau et seuls 2 ponts et quelques bâteau permettent d’accéder à l’île. Nous découvrons donc le fait de prendre le bateau avec nos vélos, à côté des scooters qui sont habitués à faire la traversée. C’est moins facile pour nous car nous sommes plus longs et moins maniables avec nos sacoches. Et la petite remontée raide à la sortie du bateau n’est pas idéale non plus pour nous… Mais c’était assez marrant.

Arrivés à la guesthouse, petit moment jeux avec les enfants avant de partir à pieds découvrir les environs. Nous sommes étonnés d’arriver très vite sur une grand route très passante et assez difficile à traverser. Nous arrivons rapidement au night market et faisons un petit tour mais il est très petit et il fait toujours extrêmement chaud donc nous ne nous attardons pas.

Nous mangeons ensuite sur une petite place. La serveuse a bien acheté les enfants à l’aide de petits cadeaux mais le repas n’est pas terrible pour une fois… Pas grave, on mangera mieux demain.

Le lendemain, on se lève tôt et on commence par l’école avant de partir vers 10h30 pour visiter. L’avantage d’Ayutthaya, c’est que tout peut se visiter avec les vélos. A part sur la route principale, il y a des pistes cyclables et des parkings à vélos devant chaque temple.

Nous apercevons des éléphants sur la route et faisons un petit détour pour aller les voir. Les enfants sont ravis d’en croiser enfin ! Ce sont malheureusement des éléphants dressés pour balader des touristes sur une nacelle… Et on sait que ça ne s’est probablement pas fait dans la douceur.

Nous reprenons nos vélos et voyons des grands varans dans un petit lac. Les enfants sont contents de les voir enfin d’assez près. Ils sont grands mais se cachent bien dans l’eau.

Nous prenons ensuite la direction des temples et commençons par le Wihan Phra Mongkhon Bophit qui contient un des plus grands Bouddha de bronze du pays (17 mètres). Nous découvrons ensuite les temples Khmer et visitons le Wat Mahathat, un superbe temple construit au 14ème siècle. On y trouve l’effigie la plus photographiée d’Ayutthaya : une tête de Bouddha prise dans les racines d’un arbre.

J’apprécie beaucoup cette ville qui regorge de magnifiques temples et j’aurais bien prolongé la visite. Mais nous décidons de ne pas visiter tous les temples Khmer, dont certains ressembles à Angkor car nous irons au Cambodge et nous avons peur d’être un peu lassés si nous en voyons trop avant.

Avant de rentrer, nous suivons le conseil du Lonely Planet et allons en face de l’hôpital pour déguster des “rotis”. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre, si ce n’est que c’est sucré. Il s’agit en fait de sucre de palme filé et enveloppés dans une crêpe. C’est très bon, avec un petit goût de barbapapa.

Nous prenons ensuite la route de la guesthouse car il fait très chaud et nous sommes assez fatigués.

Mercredi, nous partons pour nous rapprocher de Lopburi qui est à plus de 80 km d’Ayutthaya. Nous ne savons pas où nous allons dormir car il n’y a aucun hébergement sur les sites que nous consultons habituellement (Agoda, Booking, Airbnb).

Au début du chemin, sur une petite route, nous trouvons enfin des jeux pour enfants. Les petits sont ravis, ça faisait longtemps.

Puis nous quittons enfin complètement le milieu urbanisé pour nous retrouver sur de toutes petites routes très agréables, au milieu des rizières. L’eau est omniprésente et nous sommes très contents de découvrir ces nouveaux paysages. Des varans traversent au loin devant nous et nous entendons régulièrement des “plouf” lors de notre passage. On les devine plonger dans l’eau, effrayés par nos vélos.

Nous nous arrêtons dans un grand magasin de jouets, au milieu de nulle part, dans l’espoir de trouver des lunettes de soleil pour Hugo qui a perdu les siennes. Pas de lunettes ici mais le gérant est très sympa, nous offre des boissons et nous renseigne sur l’endroit où nous pourrons probablement trouver une guesthouse. Il nous explique aussi que nous pouvons demander à dormir dans les temples si nous ne trouvons pas d’autre endroit. Bon à savoir.

A midi, nous nous arrêtons dans un tout petit boui-boui, lui aussi au milieu de nulle part. Nous mangeons le meilleur Pad Thaï depuis notre arrivée en Thaïlande (nouilles de riz sautées au wok avec oeufs, poulet, légumes, soja, cacahuètes) et la cuisinière passe un moment avec Soline à lui montrer toutes sortes de photos et vidéos pour enfants sur son téléphone.

Nous reprenons la route puis nous arrêtons après plusieurs kilomètres dans la première ville que nous voyons depuis le début. Il y a bien une guesthouse, même si elle n’est sur aucune application et nous sommes conduits en scooter jusque là. Nous avons une belle chambre au milieu de la campagne pour la nuit et nous passons une soirée calme, fatigués après nos 53 km de vélo.

Le jeudi, le réveil est un peu difficile car des animaux (chats ? singes ?) se sont amusés à sauter sur notre toit en taule pendant une bonne partie de la nuit. Ca n’a pas réveillé les enfants, heureusement, mais on avoue que ça a bien raccourci notre nuit.

Nous partons tôt, pour une étape de 30 km jusqu’à Lopburi. Nous voulons arriver très tôt pour avoir le temps de visiter l’après-midi et reprendre la route demain.

Nous suivons le cours d’eau sur une petite route puis un chemin de terre et arrivons à Lopburi avant midi. C’est beaucoup plus grand que ce que nous imaginions ! Et nous réalisons que notre hôtel, annoncé à 100 mètres du centre est en fait à 7 kilomètres des endroits touristiques…

Nous mangeons sur la route puis arrivons à l’hôtel à 13 heures, l’heure à partir de laquelle on peut faire le check-in. Timing parfait. Nous avons une belle chambre spacieuse au 1er étage pour 11 €, parfait. La compréhension est par contre très difficile avec la réceptionniste, qui nous demandera d’ailleurs “Do you speak English ?”… En quelle langue pense-t-elle qu’on lui parle depuis le début !? Un peu vexés au début, on réalise en fait qu’elle n’est pas capable d’aligner deux mots et ne comprend absolument rien. On finit quand même par les gestes (on a abandonné google traduction qui à priori traduit assez mal le thaï car ils n’y comprennent rien et nous non plus quand on l’utilise…) et quelques images à comprendre qu’on peut prendre un minibus. Nous arrêtons le premier que nous croisons et nous sommes aidés par une étudiante qui nous indiquera notre arrêt et comment payer le chauffeur. C’est vraiment étonnant de se retrouver dans un minibus comme celui-ci, avec l’arrière ouvert et juste des bancs sur le côté.

A la descente du minibus, il y a des singes absolument partout ! C’est vraiment incroyable !! Ils grimpent aux immeubles, sur les voitures et dans les bus aux feux rouges,… c’est un peu l’anarchie lol. Les enfants sont tout fous de les voir de si près, eux qui attendaient ce jour avec impatience 🙂 Nous sommes vite briefés par d’autres touristes, qui nous conseillent d’enlever les lunettes, bijoux, casquettes et de bien tenir les téléphones et appareils photos car ces singes sont de sacrés voleurs.

Nous traversons la rue pour nous rendre au Prang Sam Yot, un temps khmer totalement envahi par les singes. L’endroit est vraiment hallucinant. C’est à la fois très beau et très étonnant de le voir colonisé comme ça. Nous en faisons le tour puis rentrons ensuite à l’intérieur en ouvrant une lourde porte en métal qui empêche les singes de rentrer. On se sent au calme et à l’abri à l’intérieur… Jusqu’à ce qu’on lève la tête et qu’on se rende compte qu’ici ce sont les chauves-souris qui colonisent. Les enfants sont doublement ravis 🙂

Nous sortons ensuite de l’enceinte du temple. On s’est habitués à la présence des singes et on s’en sort assez bien. Soline a juste eu une petite frayeur avec un singe qui a sauté sur elle, croyant qu’elle avait quelque chose dans les mains. Pour ma part, j’en aurai sur mon dos à deux reprises. On décide donc de sortir discrètement les bananes du sac, une par une, pour les donner aux singes. Les enfants sont très hésitants au début mais les donnent de la main à la main pour les dernières.

Puis nous partons vers le Wat Phra Si Ratana Mahathat, que nous ne visitons pas mais nous l’admirons de l’extérieur. Il se trouve juste en face de la gare et nous en profitons donc pour prendre des renseignements sur les trains car nous devrons en prendre un pour compenser le temps perdu à Bangkok.

Nous prenons ensuite un grand bus, qui nous explique qu’il ne va pas jusqu’à notre hôtel et nous fait descendre pour prendre un minibus. Mais nous remarquons après quelques kilomètres qu’il vient de tourner et ne va pas au bon endroit. On descend et on commence à faire la route à pieds. Il reste 2,5 kilomètres, ça va être un peu long mais ça se fait… Sauf qu’après 500 mètres, on réalise que nous ne sommes pas partis dans le bon sens ! Nous faisons demi-tour un peu dépité et décidons de tendre le pouce, on ne sait jamais. Quelques minutes plus tard, une voiture s’arrête avec à son bord 2 Thais et un Australien. Enfin quelqu’un qui parle un anglais compréhensible 🙂 Nous discutons pendant le trajet et ils nous déposent devant le grand centre commercial en face de notre hôtel. Expérience très sympa !

Nous allons y faire un tour et trouvons des lunettes de soleil. On n’en avait pas encore trouvé pour Hugo et sur les entrefaits, Soline et moi avions perdu les nôtres… Nous sommes donc depuis le début du voyage à la 2ème paire pour moi, la 3ème pour Hugo et la 4ème pour Soline… Heureusement, elles ne sont pas chères ici, même si elle n’ont pas l’air hyper solides non plus. On décide d’anticiper et de prendre 2 paires par personnes, afin d’éviter de devoir de nouveau rouler quelques jours sans !

On voit de la nourriture européenne et on se laisse tenter. Les enfants mangent des frites, et nous des pâtes… au ketchup ! On pensait que c’était de la bolo…

Vendredi, on est prêt à partir tôt. On a décidé de respecter un réveil à 6 heures pour nous, 7 heures pour les enfants pour l’Asie car à partir de 9 heures il fait déjà très chaud et rouler l’après-midi est vraiment compliqué. Donc si nous pouvons rouler uniquement le matin et nous reposer l’après-midi, c’est beaucoup plus cool et nous récupérons en plus beaucoup de temps pour nous et les enfants. Sauf qu’aujourd’hui matin, il pleut et nous partons donc un peu plus tard, quand l’averse se termine.

Le temps est assez gris mais nous aurons peu de pluie sur la journée. Nous commençons par prendre un grand rond point à gauche, ce qui est très perturbant quand on a l’habitude de rouler à droite. Nous enchainons ensuite les petites routes tranquilles. Les enfants trouvent des jeux sur le chemin et la route est agréable. A midi, nous avons roulé 30 km et il nous reste 3 km pour arriver à l’endroit que nous avions repéré. Nous nous sentons capable d’en faire 30 de plus car il fait moins chaud, et nous proposons aux enfants de continuer jusqu’à un hôtel avec piscine, et d’en profiter le lendemain lors d’une journée de repos. Leur tête s’illumine en voyant la piscine et ils acceptent de suite ! En même temps, c’est pas eux qui pédalent 😀

Nous faisons une pause riz frit puis reprenons la route pour arriver en fin d’après midi à Saraburi. Nous avons une autoroute à traverser pour nous rendre à l’hôtel. 6 voies de notre côté, 6 de l’autre… Ca fait un peu peur. Le gps nous conseille de monter sur l’autoroute mais les locaux nous expliquent qu’il y a un pont pour passer de l’autre côté et que nous pouvons rester tout à gauche. Enfin, pas trop quand-même car il y a énormément de scooters à contre-sens et dans ce cas, ils roulent à droite et nous arrivent droit dessus. Nous nous en sortons et arrivons au plus grand hôtel depuis le début du voyage.

Un petit tour pour aller voir la piscine puis nous nous reposons tranquillement.

Le lendemain, nous commençons la journée avec un bon petit déjeuner, inclus dans le prix de la nuit (15 euros/nuit). Les enfants profitent bien de la piscine. Ils sont super contents. Nous avons de belles averses le matin mais qui ne durent pas et il fait bien chaud.

De mon côté, j’en profite pour mettre à jour le blog tranquillement.

A midi, nous allons manger dans un restaurant qui vient d’ouvrir. La compréhension, comme d’habitude est difficile mais ce n’est pas cher et nous mangeons bien. On décide de demander une livraison pour le soir directement à l’hôtel.

Nous profitons de la soirée pour faire des appels vidéo. Pour une fois, nous avons un super débit et ça fait plaisir de voir la famille. Nous serons juste interrompus par la livraison de notre repas, une heure plus tôt que prévu !

Dimanche, nous nous levons très tôt pour prendre le train de 9h10 jusqu’à Nakhon Ratchasima (Khorat). Nous avons pris les renseignements à deux gares différents et nous devons arriver une heure avant, afin de nous assurer qu’il y a assez de place pour nos vélos. Nous arrivons à 8 heures et le guichetier appelle directement Bangkok pour savoir s’il y a de la place. Nous attendons 15 bonnes minutes puis il revient en nous expliquant que ce n’est pas possible de prendre ce train car il n’y a pas de remorque pour le vélo. Normalement il devait avoir la remorque, mais ce n’est pas le cas… Nous sommes un peu dépités car on s’est levés tôt et nous savons que le suivant qui accepte les vélos est à 18 heures et nous fait arriver après 22 heures, ce qui est vraiment compliqué comme horaire avec les enfants et les vélos ! En plus, il nous dit que normalement c’est bon pour 18 heures mais qu’il faut tout de même venir 2 heures avant pour qu’il appelle Bangkok pour savoir s’il y a de la place…

Damien file du coup vers la gare routière pour se renseigner sur les bus. C’est possible de prendre le bus et avec nos vélos et le premier est à 9h30. On ne traine pas et on s’y rend à vélos. Nous les démontons en 2, mettons tous nos bagages dans les sacs à la vitesse de l’éclair car il est passé 9 heure et nous avons peu de temps. Le bus arrive en fait à 9h20 mais les soutes sont pleines et, même s’ils sont persuadés que ça peut passer, nous ne voulons pas prendre le risque d’abimer nos vélos.

On nous indique le suivant à 11h, on va attendre. Le temps de découvrir les gâteaux à la noix de coco avec les enfants et d’acheter quelques ravitaillements pour le trajet, je reviens juste au moment où le bus arrive. A 10h20 ! Les soutes sont tout aussi pleines mais ils s’arrangent pour nous en libérer une et après un bon jeu de tetris, tout rentre ! C’est parti pour 2h30 dans un bus qui secoue dans tous les sens. Mais ce passage nous avance de 200 kilomètres et nous permet d’éviter une section où nous étions obligés de passer par l’autoroute. Nous la repérons bien dans le bus, elle est en côte et vu le nombre de camion au ralenti sur la bande d’arrêt d’urgence, nous sommes bien contents de ne pas le faire à vélo !

A Khorat, nous remontons vite nos vélos, mangeons un bout dans un boui-boui et rejoignons ensuite l’hôtel. Après-midi tranquille, entre jeux, repos, école et découverte du yoga en famille. Hugo en profite pour aider sa dent à tomber. Elle ne tenait plus qu’à un fil, ça sera plus pratique pour manger. L’occasion de faire passer la petite souris thaïlandaise 😉

Nous partons ensuite à la recherche d’un 7 Eleven. Il fait nuit et comme la plupart des endroits en Thaïlande, les rues sont peu éclairées. J’avoue que je ne suis jamais rassurée de circuler ici dans le noir. Heureusement qu’on est tous ensemble. En plus, il y a plein de cafards dans les rues. Beurk ! 

Nous prenons le repas sur le marché de nuit puis rentrons à l’hôtel.

2 réponses

  1. BROUSSEY Odile et Michel dit :

    On vous suit toujours avec passion.
    Une question : Etant donné le nombre des rizières et des surfaces aquatiques je m’étonne que vous n’ayez jamais évoqué les moustiques. Enfin. tant mieux s’il n’y en a pas.
    C’est vrai qu’avec le nombre de temples que vous rencontrez ( même s’ils sont magnifiques) il peut y avoir saturation. En tous cas cela nous donne le plaisir de découvrir par vos yeux ce pays superbe.

    • Emily dit :

      Nous avons vraiment eu très peu de moustiques en Thaïlande, on était d’ailleurs très étonnés. Il y en avait un peu plus à Surin mais pas très agressifs et on arrivait facilement à ne pas en avoir dans les chambres.
      L’endroit où nous avons le plus été piqués et harcelés par les moustiques, c’était en France dans le Verdon 😀 suivi de la Croatie et de l’Albanie.
      Bises.

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