Semaine 4 : de Finale Ligure à Zinasco

Le mardi matin (22 mai), il continue de pleuvoir à notre réveil. Nous organisons alors la résistance contre la pluie !

La lessive de la veille est évidemment bien rincée, dégoulinante sur son fil à linge.
Depuis le début du voyage, il faut bien l’avouer nous n’avions jamais remballé sous la pluie. Du coup, on agite nos neurones pour faire en sorte de remballer toutes les affaires dans la tente et nous espérons qu’il s’arrête de pleuvoir plus tard dans la matinée pour sécher la tente et la replier.

Une fois passées nos contorsions dans la tente pour ranger, plier, faire l’école, il s’arrête de pleuvoir tard dans la matinée et on peut finir notre campement ! OUF !

Avant de quitter Finale Ligure, nous décidons de lâcher 4 € dans le sèche-linge du coin pour ne pas être embêté le soir même car la météo restait incertaine.

La route se passe ensuite plutôt bien mais après 10 kilomètres la douleur dans le haut du ventre d’Emily revient. L’étape étant plate, nous arrivons quand même à Savona et cherchons le premier camping. Ce sera en fait le second qui nous accueillera puisque le premier n’avait que du bitume à proposer en guise d’emplacement !

On installe donc le campement du soir, rencontrons un autre cycliste, Giuseppe qui est parti de Florence et va jusqu’à Grenade à vélo. J’échange avec lui nos contacts de Warmshower par rapport à l’itinéraire qu’il va poursuivre.

Le mercredi 23 mai, nous décidons évidemment de nous reposer. Et surtout, Emily dont la douleur empirera dans la journée malgré les soins… Le soir même, on a demandé à la gérante du camping comment cela se passe pour voir un médecin le lendemain. Nous aurons finalement la visite à domicile, pour 25 €, d’un médecin de la Guardia Médica (20h à 8h00) qui hésite entre appendicite et soucis musculaires. Il nous invite à réaliser une échographie et nous conseille au moins 3 jours de repos.
Ce sera l’occasion de tester notre assurance Chapka qui a été réactive dans le suivi médical et proactif sur les nouvelles. Les remboursements ont aussi été très rapides !

Pendant ce temps-là, les enfants sont contents, en bord de mer, sans pluie et il y a une petite cabane dans le camping et de quoi faire des châteaux de sable. On décide donc de rester plusieurs jours pour s’assurer que le problème disparaisse. Jusqu’au vendredi 25, le programme sera « farniente », plage, repos, mise à jour des articles du blog, des vidéos et entretien des vélos. J’en profite pour aller à la gare et vérifier les possibilités de quitter la côte et traverser l’Apennin Septentrional car on ne veut pas reprendre par une étape trop costaude en dénivelé. 

Ce sera le samedi 26, que nous déciderons à reprendre le vélo pour aller visiter la ville et tester ainsi les sensations d’Emily. Nous visitons donc le port de Savona avec notamment un immense bateau croisière. La forteresse de Savona est aussi très sympathique et on déambule dans la vieille ville.

On a une chance incroyable car le temps est de la partie pendant toutes ces journées de repos.

Le dimanche 27, nous replions donc les bagages et c’est un grand soulagement car Emily et moi-même commencions vraiment à tourner en rond !
On se rend à la gare et on a en tête d’aller à Dego qui se trouve au sommet de l’Appenin. Mais finalement on prendra un billet jusqu’à Allesandria (le terminus) ce qui nous évitera bien du stress quant au déchargement des vélos et sacoches sur le quai. On a tout notre temps et ça on aime bien !

Le soir même on sort donc d’Allessandria en ayant fait le plein d’eau pour le bivouac (+10 litres) et au détour d’une route nous remarquons un champ avec une moissonneuse. Emily, la courageuse, va donc demander s’il est possible de « piantare la tenda » et l’agriculteur est OK !

Youpie ! car des gouttes commencent à tomber et en regardant la météo on s’aperçoit qu’ils annoncent de gros orages pour la nuit. Durant la soirée, on a quand même pu manger dehors et tester la douche d’appoint « Décathlon ». Sous le regard d’Emily, qui me charrie depuis le début avec cette douche qu’elle trouve « non essentielle » 😉

A minuit on voit des éclairs partout dans le ciel mais aucune goutte. On s’endort de fatigue et à 4 heures on est tous réveillés et on pense que c’est la fin du monde ! L’impression des éclairs dans la tente, le grondement sourd de l’orage, le vacarme assourdissant de l’eau sur la tente est réellement hyper impressionnant et on peine à rassurer les petits !

Les enfants se rendorment mais pour nous c’est peine perdue !

Le matin du 28, quelques rayons de soleil nous permettent de sécher un peu plus vite la tente et on repart vers Pavia. Nous choisissons les petits chemins pour y arriver grâce à l’application de cartographie « Osmand + ». Cela nous réussit plutôt depuis le début car on s’éloigne des routes de circulation facilement.

Finalement à force de zigzaguer nous n’arriverons pas à Pavia mais Zinasco pour faire le plein d’eau (18 litres) et gouter. C’est à ce moment qu’un autre orage éclate et on se met à l’abri avant de chercher un endroit (humide) pour planter la tente. Deux agriculteurs nous indiquerons une petite place à l’écart et nous pourrons passer la nuit sous la tente mais encore avec de la pluie toute la nuit.

On commence à avoir l’habitude, on s’énerve moins dans ce cas et on lâche prise. Ce qui est une grande progression chez nous !

Nous savons que la 5ème semaine commencera sous la pluie mais dans la joie et la bonne humeur… 

19 réponses

  1. Boutin dit :

    Bon moral à vous tous car à la lecture de la news letters je vois que la pluie vous suit.
    Tenez bon et courage à Émilie.

  2. Andasse dit :

    C’est pas possible ces orages !!!
    Me connaissant j’aurais certainement eu très peur !!!
    Bravo aux enfants qui apparemment s’ adaptent à chaque situation ….
    Le  » lâcher prises  » est indispensable
    On vous espère du soleil, de belles rencontres ….Et plus de maux de ventre !!!

  3. Colin BROUSSEY dit :

    Ben dites donc, vous êtes maudits de la pluie ou quoi ? ;-p chez nous c’est pareil, il pleut. par contre y’a pas d’orage. Bonne chance pour la suite, en espérant l’arrêt des catastrophes (et je parle pas que des orages, bon rétablissement Émilie !), il ne manquerait plus qu’un vélo lâche et on aura la totale !

  4. Thérèse Heimst dit :

    Lacher prise , joie, bonne humeur, courage….. s’imposent ; le soleil est sûrement un peu plus loin.
    on vous embrasse

  5. Vincent dit :

    Décidément les premières semaines n’auront pas été faciles, la suite ne pouvant être que mieux vous allez maintenant vivre d’excellents moments. Nous vous adressons tous nos encouragements et sommes avec vous par la pensée. Tenez bon !

  6. Garnier Michelle dit :

    Et toujours le sourire … Et le moral aussi malgré une météo capricieuse…
    Mais il faut se dire que derrière les nuages, il y a le soleil. Ça vaut bien quelques coups de pédales et vous êtes dans la bonne direction pour le trouver.
    Les bretons vous envoient quelques rayons et un bon vent d’ouest pour sécher les quelques gouttes qui perlent.

  7. Garnier Michelle dit :

    J’ai oublié la bizbreizh des tata et tonton bretons

  8. BROUSSEY dit :

    Bon Je ne dois pas être très doué en informatique ( une évidence dirait mon fils Fréd…!) Cela fait plusieurs fois que je rajoute un commentaire et cela ne marche pas. Tout ça pour vous dire qu’on suit vos péripéties au jour le jour avec toujours beaucoup d’intérêt. Espérons qu’avec l’Italie et les pays suivants le temps sera plus clément. Bravo pour les photos en attendant avec impatience une nouvelle vidéo. On vous embrasse tous les 4

    • Emily dit :

      Merci beaucoup.
      Si, si, nous recevons bien les commentaires 🙂 Nous devons les valider manuellement donc ils n’apparaissent pas de suite mais ils sont ensuite sous chaque article.
      Bises de nous 4.

  9. Françoise O dit :

    Si vous lâchez prise comme vous l’indiquez, les difficultés dues à la météo ne deviendront que de simples aléas. Bravo parce l’humidité est quelque chose que j’ai dû mal à supporter et je pense qu’à votre place, j’aurais changé de destination. Bravo.

  10. Françoise O dit :

    Au fait, les pizzas et les glaces, elles étaient comment ?

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